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Ca va finir par devenir une triste habitude. La fin de saison se transforme une nouvelle fois en un calvaire son nom. Nous pensions être préparés aux scénarios les plus farfelus. S’il faut bien reconnaître un mérite chez nos favoris, c’est leur faculté indéniable à ne jamais nous décevoir quand il s’agit de dépasser l’improbable. Rien n’est impossible.



Une comédie inattendue


Le cru 2011 promettait beaucoup, à trois journées de la fin, il est même possible de penser que nous tenons là un millésime de haute facture. Tout le monde aura joué à merveille son rôle. N’importe quel grand critique d’art vous le dira, un scénario de qualité prend son sens quand il est servi par des grands acteurs. Voyez un peu. Un président sourd au critique et qui s’entête à la façon de Feydeau à nous expliquer son désarroi en changeant seulement de formule histoire de faire sourire le quidam. L’actionnaire qui prend ses airs outrés quand on lui parle de manque d’ambition, en répétant à qui veut l’entendre que le club a le 3ème budget, une ambition et pis, zut alors, c’est bien M6 qui a lancé le loft, non ?

Les joueurs qui dans une belle unité ont merveilleusement joué la médiocrité, la plainte et le découragement. Diarra, chef de file tragico-comique, après avoir interprété par le passé et avec un brio incontestable le Captain Courage, changeait complètement de répertoire cette saison en passant presque plus de temps suspendu que dans l’équipe type. Il faut croire qu’on lui a donné les clefs de la mise en scène. Notons aussi, ce superbe acteur que fut Ciani clamant ses envies de maillot bleu frappé du coq quand en même temps, sous le scapulaire, il enchainait les bourdes et les pitreries à rendre jaloux un Pierre Richard à la plénitude de son génie. On pourrait presque tous les citer tellement, une fois encore, ils nous ont bluffés.

Il serait injuste d’oublier l’interprétation magistrale d’un Tigana. La foule s’est levé quand il a promis de jouer en 442, on a bien rit quand Pavon a déclaré à l’Automne que, non, non et non, il n’y avait aucun problème dans le staff technique. Oui décidemment, on peut les remercier. En trois journées, alors que nous croyons possible de jouer l’Europa League grâce à la médiocrité confondante de la L1, nous jouons désormais pour sauver notre tête. Alors certes, cela semble impossible. Mais les dernières pages du script peuvent nous étonner.


Paris tenus


Malgré sa défaite au stade de France contre le LOSC samedi dernier, les Parisiens arrivent en Gironde avec le moral gonflé à bloc. Les lyonnais ont su dès le lundi leur rendre le sourire en se faisant accroché à Brest. Kambouaré a insisté, dès la conférence de presse de samedi soir, sur la bataille de la 3ème place histoire de remobiliser ses troupes. Il faut avouer que ça serait une bien belle compensation à la finale perdue. L’équipe de la capitale se déplace en ambitieux, l’objectif annoncé est de prendre les trois points. Seul Makelele, décrié en ce moment, ne sera probablement pas de la partie. Jallet est, quant à lui, de retour après sa suspension polémique suite au carton rouge récolté contre Nancy.

Le PSG est l’une des rares équipes en Ligue 1 à ne pas offrir systématiquement une tactique en 4/5/1 devenu la référence s’il en est, l’obligation de penser de presque tout le football Français. Au risque d’être parfois tancé dans le jeu, Kambouaré préfère jouer à 2 vrais attaquants et des vrais joueurs de couloir : Néné à gauche, Jallet ou Giuly à droite. Au milieu avec Bodmer (l’ex homme de verre) et Chantome, Paris contrôle. Présenté comme ça, nous ne voyons pas beaucoup de motif d’espoir pour nos Girondins … et pourtant…

Nos joueurs semblent aimer par-dessus tout le strass des lumières. A chaque grand match, l’équipe semblait retrouver une âme qui disparaissait, comme par miracle, le match suivant. Même si le climat actuel ne prête pas à un optimisme béat, l’odeur de l’affiche et des caméras peuvent entrainer une paix des braves le temps d’une soirée. Chalmé, qui pleure dans Sud Ouest de ne pas être suffisamment chouchouté, sera attendu une nouvelle fois au tournant. Diarra à qui on prête des envies de Capitale aura à cœur de démontrer qu’il reste un homme de confiance et d’honneur et … qui sait … Modeste marquera peut être un but, soyons fou.



Il reste encore des interrogations sur les intentions de Bédouet. Sud Ouest lui prête une envie de changer de tactique et d’apporter du sang neuf. Chevalier et Sala (qui a plu à Laslandes) pourraient réintégrer le groupe et même peut être démarré dans le Onze. La perspective hypothétique de la L2 ne change-t-elle pas naturellement les plans ? Cette question, l’entraineur intérimaire doit forcément se la poser.