La côte d'usure
Quelques heures à peine après le non match des Girondins à Angers, le départ de Tigana était entériné par la presse. Les uns évoquaient Courbis, les autres Baup. Et si la presse s’agitait, ce n’est pas tout à fait le fruit du hasard. Le capitaine Alou Diarra en appelait même à du changement. Les observateurs attentionnés, que nous sommes, comprenons ce que le Capitaine voulait signifier à demi mot. Le reste de la semaine allait nous réserver encore bien des surprises. L’Equipe, relayé par le 10Sports et France Football détenait de source proche du club (dans le jargon un peu obscure et dorénavant classique de la presse) des informations mettant en cause Michel Pavon et sa relation à l’entraineur principal. Vous avez noté avec quelle prudence nous traitons ce sujet dont nous ne connaissons ni les tenants, ni les aboutissants. Il n’en reste pas moins que de telles rumeurs témoignent d’un manque de sérénité flagrant à tous les étages du club. Triaud a certes gagné du temps en expédiant Maazou hors du Haillan. On pourra d’ailleurs s’étonner qu’un entraineur « qui l’appelle tous les jours au téléphone » ne saute pas sur l’occasion de leur reprendre en préférant lui faire préparer ses bagages pour la principauté sans passer par la case Moscou. Mais pour avoir plus de temps, Triaud et Tigana n’ont qu’un chemin … gagner !!!
Quelle attaque ?
En décembre, M6 et le président Triaud promettaient de faire les efforts nécessaires pour améliorer de façon significative l’équipe. On pourrait avoir l’esprit mal placé. Dans les faits, ce n’est pas complètement faux. Le départ, à lui seul, de Maazou peut être considéré comme un plus indéniable pour l’équipe. Mais le contexte ne se prête guère à ses badineries. Après les départs successifs de Saivet (Angers) et de Bellion (Nice), le feuilleton Gameiro et son dénouement peu glorieux, les promesses de Noel semblent bien loin. Les rumeurs les plus folles continuent de courir (ce sont bien les seuls …), Footmercato évoque même la piste d’une crédibilité pour le moins douteuse de Miroslav Klose et le nom de Bobo revient en dernière semaine comme à chaque Mercato depuis quelques années. Le secteur offensif a bien évidemment besoin de renfort. Modeste peine à trouver ses marques et Diabaté revient d’une blessure longue durée. Contre Nice, souffrant d’une gastro, Modeste est annoncé absent. Il ne reste donc plus que le malien à la pointe de l’attaque.
Une nouvelle animation ?
Planus a repris la compétition ce samedi contre Agen. Malgré la lourde défaite, nous pouvons espérer que le joueur le plus emblématique du club a retrouvé quelques sensations. Le prochain retour de Planus et le retour de Chalmé ont probablement incité Tigana à replacer Fernando au milieu de terrain. Le trio Diarra – Fernando / Plasil dans l’entre jeu est quasi expérimentale. La maitrise du milieu passe par plus de justesse technique. C’est la voie suivie par Tigana. En attendant le retour de Planus, Ciani et Sané occuperont l’axe défensif. Chalmé, opéré et soigné, signe son grand retour. Après des performances que nous qualifierons d’inquiétantes, celui qui était annoncé en bleu, douze mois en arrière, a la pression. Contre Nice, il doit saisir sa chance de revenir dans le 11.
L’équipe probable : Carasso – Chalmé Ciani Sané Tremoulinas – Diarra – Plasil Fernando - Ben Khalfallah Wendel ou Gouffran – Diabaté (ou Modeste).
Des Niçois en verve
Eric Roy l’a fait savoir. Il ignorait les conditions de prêt de Bellion et les juge scandaleuse. Pour rappel, Triaud avait ajouté comme clause au prêt l’interdiction de le faire jouer contre le club auquel il est lié contractuellement. C’est une pratique courante à l’étranger mais peu utilisé en France. Si l’entraineur des Aiglons est chafouin, c’est surtout parce que son secteur offensif est considérablement touché. Bamogo, Ben Saada et Mouloungui sont absents. La pénurie est telle que le staff technique a du se résoudre à faire appel à Bagayoko en conflit et sur le départ et à un jeune attaquant Portugais de 17 ans, habitué à la réserve, Esmaël Gonçalves.
Malgré les petites contrariétés offensives, les Aiglons arrive en gironde avec le plein de confiance suite à leur victoire pleine de courage contre Lyon en Coupe de France. D’un point de vue individuel, Nice a des motifs d’espoirs. Mounier semble faire la saison la plus pleine de sa jeune carrière et la défense, qui semblait en chantier en aout, tient parfaitement la comparaison.
Ce dimanche à 17h se tient à Chaban un nouvel épisode que nous espérons tous moins navrant que les précédents… Qu’on se le dise … seule la victoire soigne.
Les hommes prudents sont des infirmes. 
