« Samedi, j’étais invité au match OL-Monaco dans le magnifique Parc Olympique Lyonnais. Une soirée de bonheur comme le foot sait nous en offrir, avec l’ambiance de feu du kop Bad Gones, qui m’a fait prendre conscience par contraste de l’agonie des tribunes du Parc des Princes, qui devient une attraction pour touristes qui jouent aux supporters en criant “on est chez nous”… quand ils sont chez eux, a fait remarquer, dans France-Foootball, Guy Carlier, qui a également avoué être secoué par l’hommage rendu à Jean-Michel Aulas par les supporters. Lyon fit exploser sans peine une honteuse équipe monégasque, et, soudain, le virage nord se mit à chanter : “Jean-Michel Aulas, Jean-Michel Aulas, Jean-Michel, Jean-Michel, Jean-Michel Aulas !” Et, peu à peu, avec solennité le stade entier se leva et les spectateurs tournés vers la tribune présidentielle applaudirent longuement le président lyonnais, avec une dignité, un respect et une reconnaissance qu’on ne trouve habituellement que dans les stades anglais. »
Guy Carlier
Il y a dans ce stade quelque chose d'une férocité, un vacarme qui monte à la tête, une cruauté d'arène romaine. OL-Monaco n'aura pas été un duel au sommet, mais une exécution, qui aura vu les Lyonnais traîner la dépouille de leurs adversaires avant de l'éparpiller aux quatre coins du terrain.
Vincent Duluc
La question lui a été reposée à deux reprises tant la poignée de journalistes présents devaient se pincer pour y croire. Et à chaque fois, le milieu de terrain espagnol de l’Olympique lyonnais, Sergi Darder, a dit la même chose, roulant ses petits yeux pour marquer l’incrédulité : «Je n’ai jamais vu un truc pareil. Il n’y a aucune comparaison, même en Espagne : 60 000 personnes qui crient sans s’arrêter, qui chantent toutes… Alors que l’on menait trois, quatre à zéro, on entendait "faut jouer plus, faut jouer plus"… J’ai ressenti quelque chose d’incroyable.»
Darder a joué partout - Santiago-Bernabeu et Vicente-Calderon à Madrid, Camp Nou à Barcelone - et la thèse de la flagornerie pro-lyonnaise ne tient pas : homme fin et cultivé, le natif des Baléares est de l’avis général au-dessus de ça.
On s’est pointé samedi au Parc OL de Décines (Rhône) pour voir les Gones mettre un carton (6-1) à l’AS Monaco et arracher une deuxième place qui vaut la qualification directe pour la prochaine Ligue des champions, et on confesse avoir été un peu comme lui - enfin pas tout à fait, la position du journaliste neutre n’étant pas celle du joueur local. C’est comme si on avait été compressé contre le sol : la sensation d’écrasement a duré trente bonnes minutes, le temps que les Monégasques en prennent quatre et soient éjectés du manège. La description est difficile : on en garde une impression de sauvagerie et de violence festive, avec les tympans dans le rouge et des vagues sonores ondulantes qui viennent frapper au hasard dans l’enceinte inaugurée en janvier.
http://www.liberation.fr/sports/2016/05 ... es_1451301
« Pour moi, la plus grosse ambiance de Ligue 1, c’était lors du match à Lyon. Ce stade fait beaucoup de bruit, et l’ambiance reste vraiment impressionnante»
Ben Arfa
