Jusqu'où va-t-on descendre ?

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Jusqu'où va-t-on descendre ?

Messagede stand by me » Mer Jan 27, 2016 20:27 pm

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Dernière édition par stand by me le Ven Fév 26, 2016 20:23 pm, édité 1 fois.
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Re: Jusqu'où va-t-on descendre ?

Messagede stand by me » Jeu Jan 28, 2016 19:59 pm

MISTRAL GROGNANT

Doit-on en rire ou en pleurer ? A en croire les sirènes de l’intelligentsia médiatique, le retour de Renaud Séchan est un succès avant l’heure. Un retour, dès lors qu’on cherche un tant soit peu à s’informer sur le sujet, que l’on devine encouragé par son entourage, et par extrapolation, par une « gauche » à la dérive, cette gauche de l’état d’urgence, soulignant le peu de cautions intellectuelles dans ce qu’elle nomme l’extrême-droite, mais qui semble elle-même en mal critique de porte-voix fédérateurs. C’est ainsi que l’épave musicienne fut délogée en 2015 de sa plage de perdition alcoolique, après des années de dérive propre aux contradictions des mouvements dits « d’émancipation » des années 60-70.
Un retour titubant, donc, mais pour dire quoi au juste ? ... Ben, rien. Les sexagénaires soixante-huitards, idéologues d’un monde d’ouverture et d’une certaine forme de « progrès », au pouvoir depuis les années Giscard, n’ont plus rien à dire, plus rien à contester sinon les ruines d’une société matérialiste qu’eux-mêmes ont enfantée, plus rien à répondre à cette jeunesse en perte significative de repères. Un avant-goût du message profond que Mister Renard tient à livrer à l’humanité toute entière, dans le single Toujours debout, sorti mardi :


Si l’on ne peut nier l’efficacité de la mélodie pop-rock (qui n’est pas de lui), que dire du texte ? Des paroles simplistes qu’on croirait écrites par un collégien, avec des effets tordants (« que celui qui n’a jamais titubé me jette la première bière »), à travers lesquelles l’interprète nous fait savoir qu’il est toujours là, qu’il n’a pas internet, que les paparazzi lui inspirent un profond mépris, mais que quand même il aime bien ses fans, qui d’ailleurs le lui rendent bien. Voilà. C’est tout.

Dans un narcissisme dégoulinant, Renaud ne parle que de lui pendant 3 minutes, sur un air très variétoche, pour accoucher d’une sorte de vulgaire selfie musical sans intérêt (à part bien entendu pour les stations FM et sa maison de disques). Même une Zaz ou une Louane n’auraient pas fait pire. Qu’auraient pensé d’une telle déchéance les Brel, Brassens et Ferré dont lui-même prétendait s’inspirer à ses débuts ? Le chanteur fait commerce de sa propre célébrité, pour jouir d’un marché tout prêt à entendre ses confessions ; il tente de charmer et se parodie lui-même comme s’il voulait désarmer la critique en la prévenant.
On est là aux antipodes de l’authentique travail d’artiste créateur : la confrontation avec des problèmes intellectuels et esthétiques non résolus, qui suppose un minimum de détachement critique envers soi-même.

Est-ce la vieillesse qui pousse ainsi Renaud à s’exposer de cette manière ? Il semblerait en effet que le visionnage du documentaire Renaud, on t'a dans la peau au printemps dernier fut l’élément déclencheur. La peur panique de l’avancée dans l’âge est tout à fait caractéristique d’une société qui s’est privée de religion et qui manifeste peu d’intérêt pour sa postérité, qui juge les aînés inutiles, les oblige à prendre leur retraite avant d’avoir épuisé leur capacité de travail ; en dévaluant l’autorité naturelle de l’expérience devant la dextérité, la flexibilité et la créativité, les doyens sont naturellement exclus. Une armée de spécialistes se sont lancés dans une lutte contre les ravages du temps, lutte chère au cœur d’une culture qui meurt. Et l’artiste ne voit plus que le monde, même vide, comme son propre miroir. Pas pour nous donner un tableau objectif d’un fragment représentatif de la réalité, qu’on est en droit d’attendre, mais pour séduire afin qu’on s’intéresse à lui, qu’on l’acclame, qu’on sympathise, et qu’on conforte ainsi son identité chancelante. Il se rend compte qu’il dispose de bien peu quand la jeunesse le quitte. L’avenir ne l’intéresse pas et il ne fait rien pour s’accorder les consolations traditionnelles de la vieillesse, dont la plus forte est l’espoir que les générations futures poursuivront la tâche de sa vie. Lorsque le lien entre les générations s’amenuise, on ne peut plus éprouver de telles consolations.

Mais plus encore qu’un sursaut narcissique, il s’agit dans le même temps d’une opération de communication politique qui est ici montée dans les médias. Renaud Séchan, né en 1952 dans le 14ème arrondissement de Paris, fils d’un père professeur d’allemand - écrivain et d’une mère femme au foyer, est l’archétype du bourgeois bohème (ce qu’il admet dans sa chanson de 2006 Les Bobos), du jeune rebelle de mai 68, qui occupait la Sorbonne pour y réciter des sketches de Bedos aux côtés de maoïstes et d'autres trotskystes ; de l’antifasciste par le concept, toujours de tous les combats sans avoir jamais mis les pieds ni à l’usine ni à l’armée, pour noyer le sentiment de faillite personnelle dans l’action collective ; du révolté sans cause, cette proie des diverses ONG internationalistes (il a chanté pour MSF, SOS Racisme, Greenpeace...), dont on sait aujourd’hui que le rôle authentique n’est autre que celui de faciliter l’ingérence occidentale dans une logique purement impérialiste. En pensant agir pour le bien de minorités opprimées, ces mouvements de « nouvelle gauche » ont renoncé au fil du temps à l’émancipation réelle, pour être au mieux, l’infirmerie des blessés de la guerre économique, au pire, l’allié objectif du néo-conservatisme.

Cette mutation de courants anarchistes en idéologie dominante, ce travestissement de combats sociaux en batailles sociétales, s’illustre désormais dans l’opposition entre l’incorrigible archaïsme des classes populaires, représentées comme un assemblage ridicule et menaçant de beaufs, de ploucs et d’islamistes radicaux, et l’insolente jeunesse intellectuelle des nouveaux maîtres de la planète dont Libération, France Inter et Canal+ assurent avec un dévouement remarquable la promotion quotidienne. La montée en puissance de ces catégories sociales liées à la modernisation progressiste, dont la fausse conscience libérale-libertaire a fini par devenir l’esprit du temps, entretient l’extension à toutes les sphères de la société d’un esprit de contestation permanente des « valeurs bourgeoises », dont chaque brillante intuition se révèle invariablement n’avoir été que la simple bande-annonce des figures suivantes de l’esprit capitaliste : le projet d’une société homogène dont le Marché auto-régulateur constituant l’instance à la fois nécessaire et suffisante pour ordonner le mouvement brownien d’individus-particules, émancipés de tous les tabous historiques et culturels, supposés faire obstacle à leur fonctionnement comme pure machine désirante.

L’album de Renaud compte deux titres hommages, à Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher. Si son talent démontré par le passé est indéniable, il s'agit par ailleurs à mon sens de la manipulation de la compassion de l'artiste, très proche des dessinateurs de Charlie Hebdo, journal incarnant le nouveau visage de l'intolérance, qui prétend lutter contre les ennemis de la liberté (de fait, il s'agit effectivement d'ennemis d'une certaine liberté d'une certaine vision idéologique) ; tout comme peut être manipulée l'opinion publique par le pathos. Si Renaud n'était pas empêtré depuis le départ dans les contradictions du gauchisme (le titre Arrêtez la clope chanté par un ex-libertaire en fait la synthèse), s'il n'avait pas sombré dans l'alcool et la mélancolie, il aurait sans doute eu le courage de pousser la logique jusqu'au bout, et proposerait aujourd'hui des choses nettement moins consensuelles mais nettement plus intéressantes.


PS : pour aller plus loin sur la "Nouvelle Gauche", ses origines, ses errances et ses avatars actuels :


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Re: Jusqu'où va-t-on descendre ?

Messagede stand by me » Ven Fév 26, 2016 20:16 pm

NOS CHANSONS LEUR ONT PAS PLU...


(pas mal la transition ! :P )
Incompétente et insignifiante, la fine équipe de l'État Français a réussi à se mettre à dos les agriculteurs, les retraités, les grosses fortunes, les gardiens de la paix, les chauffeurs de taxis, les magistrats. Et maintenant, les étudiants. Après une réforme de l'orthographe semi-orwellienne qui coutera tout de même 500 millions d'euros au contribuable (en raison du remplacement des anciens manuels scolaires), Najat, la beurette de service aussi nulle qu'illégitime, veut faire sensation. Et pour cela, rien de plus simple : dans la droite ligne de Ségolène Royal en 1997, elle a décidé de s'en prendre aux Gadzarts et leurs pratiques archaïques de "bizutage", plus exactement la période de transmission de valeurs, ou usinage. L'usinage, c'est comme la corrida : des bourgeois d'avant-garde viennent causer d'un sujet qu'ils ne maîtrisent pas, qu'ils n'ont même jamais vu en vrai, pour tenter de l'interdire au nom d'une dignité dégoulinante de moraline contre l'incorrigible désuétude des pratiques barbares et obscures au quidam.

Pour mettre les choses au clair dès le départ, je vais vous présenter succinctement en quoi consiste l'usinage, étant moi-même passé par là et n'étant pourtant pas un fanatique des traditions gadzarts, tout en respectant le secret lié à son déroulement... c'est d'ailleurs bien pratique avec l'usinage : pour abattre toutes les accusations "d'atteinte à la dignité humaine", il faudrait dévoiler la période d'intégration dans ses moindres détails, qui perdrait alors tout son intérêt étant donné que l'impact fondamental de celle-ci repose essentiellement sur l'effet de surprise. Accuser les Gadzarts de "brimades" ne mange pas de pain, accusations qui restent assez loufoques venant de celle qui semblait décidée à combattre le complotisme il y a encore quelques semaines... s'il n'est pas bien éduqué de ne pas avaler en long en large et en travers les versions officielles, stigmatiser la deuxième plus vieille école de France sur la base de rapports biaisés issus de commissions partisanes et dont les conclusions sont définies à l'avance serait une preuve de lucidité ? Cela doit être ce qu'on a coutume d'appeler "l'exception culturelle".

Bref, passons ; l'heure de la Vérité vraie a sonné.

L'ENSAM (École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers) fut fondée au 18ème siècle par le duc de la Rochefoucaud-Liancourt. Elle acquiert un statut militaire jusqu'au milieu du 19ème siècle. De cœur de métier mécanique, aujourd'hui répartie sur 8 campus sur tout le territoire français, elle forme des ingénieurs généralistes, dont les spécialités de chacun sont très variées. Ce passé militaire allié à une tradition de compagnonnage ont engendré au fil des années un fort esprit de corps, c'est-à-dire que le lien entre les membres d'une même promotion ainsi qu'entre deux promos successives est beaucoup plus solide que dans d'autres institutions (prépas, facs...). Le lien est d'autant plus fort que la marque identitaire y est prononcée (identitaire étant devenu un gros mot en 2016, ceci explique sans doute cela). D'où la profusion remarquable de symboles, d'évènements marquants, d'hymnes, un argot commun, un uniforme... Cet ensemble identitaire forme ce qu'on appelle les Traditions. Transmettre les Traditions est un devoir pour chaque promotion afin de maintenir la survivance d'un esprit de solidarité entre les membres. Voilà pour le fond.

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La forme, elle, évolue selon les campus et les époques. Chaque campus a une identité spécifique qui s'inscrit dans l'identité commune à l'école.
Pour ma part, voici le déroulement dans les grandes lignes :
    - on débarque en septembre. Le régime de l'internat a été banni il y a quelques décennies, mais tous les élèves ou presque logent dans une résidence commune qui jouxte l'école. Les Anciens (2èmes années) restent discrets, voire carrément absents... suspense : que nous concoctent-ils ? :mrgreen:
    - la prise en main : le premier contact avec les Anciens est rude et spectaculaire. C'est la cérémonie la plus délicate et la plus marquante de la période d'intégration. On nous met en rang pour une période indéterminée (suspense... aïe, mes jambes), on nous refile une blouse (biaude), un carnet (de traditions), on nous range par ordre de taille (monôme)
    - durant environ 2 mois (jusqu'en novembre), la vie quotidienne des 1ères années est guidée par les Anciens selon des rituels bien spécifiques qui visent d'une part à enseigner l'histoire et les valeurs de l'école, d'autre part à catalyser le lien entre les membres de la promo nouvelle, par un jeu de rôle grandeur nature. Sur 140 Anciens, une dizaine d'entre eux joue le rôle de "méchants", une dizaine le rôle de "clowns", une autre dizaine le rôle de "confident sympa". Ces manifestations n'ont jamais dépassé 4 heures par jour (1 heure le midi, 2 à 3 heures le soir).


Brimades et humiliations : des traitements trop ordinaires à l'ENSAM...

    - et puis un beau soir, le masque tombe et on se rend compte que tout cela n'était qu'une mise en scène planifiée de longue date !!! Par la suite les 1ères années sont progressivement amenées à prendre part à la vie sur le campus, à mi-chemin entre la colonie de vacances et la caserne... Chaque Ancien devient le parrain d'un élève de 1ère année, une suite de parrainages sur plusieurs générations formant une "famille" de Gadzarts. 8-)

Il est bien évident que celui qui refuse de participer à l'usinage se voit relégué par la force des choses au rang de membre extérieur à la promo. Contrairement à ce qui est divulgué à demi-mots dans les médias, l'objectif de l'usinage, et donc la volonté des Anciens, n'est pas d'exclure les gens, bien au contraire. Voir une personne quitter l'école à cause des traditions est vécu comme un échec total. Par ailleurs, un élève a toujours la liberté de refuser les modalités du titre de Gadzarts, il est alors HU (Hors Usinage) ; il n'est pas pour autant privé de tout contact avec la promo ni traité comme un sous-être ou un paria (loin de là), et peut à tout moment demander sa ré-intégration sous conditions.

Voici maintenant la version du ministère suite à un rapport d'enquêtes menées en 2014 et 2015 (http://www.education.gouv.fr/cid99236/ensam-najat-vallaud-belkacem-et-thierry-mandon-decides-a-faire-cesser-la-pratique-du-bizutage.html) :

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Invité a écrit:ENSAM : Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon décidés à faire cesser la pratique du bizutage

Dans cette école, la période dite de "transmission des valeurs" (ou "usinage") est présentée et vécue comme un véritable rite initiatique aboutissant au "baptême" lors duquel l’élève devient "gadzart". Elle soumet les élèves à diverses activités pendant une durée qui peut varier entre 6 et 12 semaines, à raison de 2 à 5 heures par jour.

[...]

Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon sont décidés à faire cesser ces pratiques. Aucune tradition, aucun esprit de corps, ne sauraient justifier que des actes dégradants et humiliants soient infligés aux nouveaux étudiants sous la pression du groupe. Le bizutage est un délit, qui doit être strictement proscrit dans tous les établissements d’enseignement supérieur.

Conformément aux recommandations de l’IGAENR, les ministres vont donc engager une réforme de la gouvernance de l’ENSAM, au sein de laquelle l’association des ingénieurs Arts et métiers occupe une position atypique et jouit d’une influence excessive qui empêche la direction générale de s’engager dans une politique volontariste pour lutter contre ces dérives et pour moderniser l’établissement.

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J'ai surligné deux éléments à ce communiqué.

:arrow: Le premier, c'est la formule "le bizutage est un délit". Ça ne vous rappelle rien ?... Le racisme (et l'antisémitisme, qui est le racisme d'exception) est lui aussi désigné comme un "délit". Le racisme en soi n'est pas criminel, c'est une conception de l'humanité en catégories ethniques spécifiques. Le racisme a été criminalisé pour des raisons purement idéologiques, et non philantropiques - je n'irai pas plus loin sur ce point pour le moment. Avec le temps, suffisamment de propagande et de conditionnements, on peut associer au racisme toute idée de méfiance à l'égard, par exemple, du cosmopolitisme (souverainisme, euro-scepticisme, préférence nationale...). Et donc rendre ces idées criminelles, voire dans certains cas carrément illégales, par court-circuitage au racisme défini comme un délit, tout cela au nom des "droits de l'homme" ou de la "dignité humaine". Il n'y a donc pas à discuter, même pas à prendre en compte les arguments de la partie adverse : le racisme est un délit, vous êtes dans l'illégalité, point barre. Eh bien ici, c'est exactement le même mécanisme qui est en marche. A partir du moment où des élèves, par leur ancienneté, imposent des comportements (qu'ils se fassent dans le respect de l'intégrité d'autrui ou non, qu'ils soient habités d'une visée noble ou non) aux nouveaux arrivants, il s'agit de bizutage. Le bizutage est un délit, vous êtes dans l'illégalité, point barre. Ce genre de propos relève par conséquent plus d'une paralysation de la pensée que d'une juste utilisation des règles du Droit.
:arrow: Le deuxième élément, c'est "moderniser". Là encore par effets de conditionnements des esprits, la "modernité" nous apparaît spontanément comme quelque chose de bien, de vertueux, d'utile à l'humanité, associée aux idées apparemment toutes aussi vertueuses de "progrès" et de "croissance". "Moderniser", c'est rendre moderne, et si on regarde la définition de "moderne" dans le dictionnaire, c'est être actuel, au goût du jour. Mais ce qui est actuel est-il forcément bien ?... En somme, l'État estime que par son caractère traditionnellement identitaire, l'ENSAM n'est pas à la page, n'épouse pas le moule des écoles standard, ces écoles aux campus anonymes à l'américaine, à l'architecture sinistre, aux alumni sans influences, et dont les élèves interchangeables iront grossir les bases de données Linkedin faute de piston valable, tant l'insertion professionnelle est réduite de nos jours au culte de l'image de soi dans les "réseaux" virtuels.

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Tradition ou modernisme ? Choisis ton camp(us), mec !

Poursuivons avec Mme Vallaud-Belkacem qui s'est confiée à juste titre à Libé-torchon, le pseudo-journal du milliardaire juif israélien Patrick Drahi qui effectue avec un dévouement remarquable la promotion quotidienne des manoeuvres de nos élites politiciennes. Morceaux choisis (http://www.liberation.fr/france/2016/02/23/najat-vallaud-belkacem-il-n-existe-pas-de-bizutage-bon-enfant_1435402).

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Invité a écrit:Qu’en est-il de la pratique du bizutage en France ?

[...] Il y a des représentations culturelles à faire évoluer, notamment cette idée selon laquelle le bizutage relève de la tradition, du sentiment d’appartenance… Rien ne saurait justifier des actes dégradants et humiliants, infligés sous la pression du groupe, accompagnés souvent d’alcool, voire de drogues. Sans parler des représentations et des pratiques sexistes. Il n’existe pas de bizutage bon enfant. Le bizutage est un délit réprimé depuis 1998. [...]

Que se passe-t-il aux Arts et Métiers ?

[...] L’intégration continue de poser problème. Le rapport pointe la nature des activités et la durée de ce rite d’initiation, qui aboutit au «baptême» de l’élève au bout de plusieurs mois. Par exemple, être réveillés en pleine nuit, alignés dans la cour, hurler des chansons paillardes, rester accroupis sous les hurlements des anciens… On a du mal à voir ce que ces activités peuvent véhiculer comme valeurs ou en quoi elles contribuent à former un ingénieur. Les inspecteurs ont noté que des actes de bizutage continuent d’être perpétrés. Deux accidents graves - dont le décès d’un étudiant - en 2013 et 2014 ont même eu lieu lors d’événements organisés en marge de la vie étudiante de l’école. Chaque année, des élèves démissionnent après la rentrée. Certains parce qu’ils sont victimes de stress, de malaises, de fatigue liés à cette période «d’intégration». [...]

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On y retrouve l'accusation de "délit" contre laquelle on est censé déposer les armes, mais ce qui frappe le plus dans cette interview, c'est le degré de désinformation qu'elle véhicule. Qu'entend-on par "bizutage" ? "des actes dégradants et humiliants" : lesquels ? Qu'est-ce qui a été rapporté précisément ? Quand ? Comment ? Quelles pratiques sexistes ??? L'ENSAM nous bassine autant sinon plus que les autres avec l'égalité homme-femme, le regard sur le handicap, le culte de la diversité et autres foutaises propagées par le libéralisme, dans les cours sobrement intitulés "Ethique et Responsabilité Sociétale". Par ailleurs, même pas 0.5% des manips traditionnelles impliquent la consommation d'alcool, encore moins de drogues ! Alcool et drogues sont le fait de comportements généraux dans tous les milieux liés à la jeunesse. Les manips nocturnes quant à elles sont incontournables à cette période de l'année étant donnée que la nuit tombe à... 19 heures !!! "des élèves démissionnent après la rentrée" : combien ? dans quel contexte ? quelle proportion sur l'ensemble des élèves ?
Quant aux "accidents graves", ils n'ont absolument AUCUN rapport avec l'existence même des Traditions ; pour l'un il s'agit d'une rixe avec un individu extérieur à l'école dans le cadre d'un gala, pour l'autre il s'agit d'un accident lié à une consommation excessive d'alcool. Tout comme la plupart des "dérives" rapportées qui sont le fait d'activités festives d'une banalité flagrante sans lien avec l'usinage.

Bref, le genre d'article à charge d'autant plus symptomatique qu'on n'y entend jamais les premiers intéressés, à savoir les Gadzarts, laissant à la plèbe le loisir de fantasmer jusqu'au délire dans les commentaires de bas de page. Tout comme celui-ci http://www.liberation.fr/france/2016/02/23/a-l-ensam-l-usinage-toujours-d-usage_1435403 dont voici un extrait :

Invité a écrit:Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage, n’y croit pas une seconde. Elle suit le dossier depuis 1997. « Leurs progrès me font rigoler. Pas de bizutage entre midi et deux ? Merci bien ! L’intégration, à l’Ensam, c’est quasiment une secte ! La première étape, c’est d’apprendre aux élèves la soumission. On les empêche de dormir, on leur hurle dessus. Ensuite, ce sont les brimades, on leur fait apprendre des bêtise, on les fait marcher au pas. Pour finir, la phase ultime, c’est la réconciliation. On leur dit : "C’est fini, c’était pour rire." Ils peuvent rentrer dans le moule des petits ingénieurs de l’Ensam, ils sont bien usinés. »


Il est clair que l'esprit de corps développé aux Arts, l'unité de promotion unique en son genre, est assez fascinante en raison des signes extérieurs régulièrement exhibés dans l'école. D'ailleurs, selon moi, un usinage réussi est lorsque l'élève parvient finalement à prendre conscience des mécanismes d'union du groupe mis en oeuvre au cours des premiers mois. Et c'est un modèle qui pourrait être imité dans d'autres domaines, à l'échelle nationale, comme à l'école primaire par exemple, avec port de l'uniforme et séparation des genres (inutile de préciser l'intensité du tollé qu'une idée pareille provoquerait dans les médias acquis à la cause du melting-potisme...).

Par contre, je peux certifier qu'on dort très bien à l'ENSAM (je sais de quoi je parle :mrgreen: ).
Enfin, la soumission est-elle l'apanage des Arts et Métiers ? Sommes-nous vraiment libres de vivre décemment en choisissant de ne pas avoir de voiture ? N'est-ce pas une formidable et insidieuse mise au pas que les constructeurs de téléphones mobiles ont opérée ces 20 dernières années pour rendre les smartphones indispensables à la survie sociale des individus "civilisés" ? Un employé du tertiaire, un chômeur en passe de radiation, un ouvrier sous la menace d'un plan social, ne subissent-ils pas une violence 1 milliard de fois plus destructrice que 3 chants paillards récités à 10 heures du soir ? N'y a-t-il pas là une magnifique opération de confusionnisme de la part de tous ces curseurs de l'opinion publique ? Quels comptes Mmes Royal et Belkacem ont-elles dons à régler avec l'ENSAM et les institutions d'enseignement en général pour s'en prendre ainsi à des traditions centenaires ? Il faut croire tout simplement que le "formatage" des Gadzarts n'est pas exactement celui requis par l'Empire libéral.
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Re: Jusqu'où va-t-on descendre ?

Messagede do-marcolino » Lun Fév 29, 2016 17:47 pm

N'en parlons plus ... lalala.

Je pense que tu gagnerais a vulgariser ton propos. Pas que c'est inintéressant mais que ça fait très ... leçon en fait. Oublie pas que t'es sur un forum d'un jeu de foot, ce sport de beauf alcolisé. Et puis, t'es pas un peu saligot. 1er article, tu touches a Renaud, 2eme tu montre un reportage dans le quartier de la Doutre, à Angers. Inconsciemment, je t’obsède ? Un 3eme article sur ça ? :mrgreen:
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Re: Jusqu'où va-t-on descendre ?

Messagede juaj » Lun Fév 29, 2016 19:27 pm

Salut.

Une chose, j'ai beau être régulièrement alcoolisé, ça ne m'empêche pas de réfléchir.

Deuxième chose, en effet, je ne suis pas sûr qu'un forum d'un jeu de foot soit le lieu pour une démonstration politique. Tu devrais plutôt poster ça à un journal. Pourquoi pas Libé ? En général, ils répondent, et ils savent quoi...
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Re: Jusqu'où va-t-on descendre ?

Messagede stand by me » Dim Avr 17, 2016 18:27 pm

LAISSE BÉTON

(décidément... :P :P)

Poursuivons si vous le voulez bien notre descente pré-apocalyptique (777 sur l’échelle de Pierre Jovanovic) en abordant à présent le thème de l’urbanisme et de l’aménagement spatial. Tout le monde (ou presque) s’accordera à dire que le béton, c’est moche. C’est gris, dur, impersonnel, lisse... et pourtant, le béton, plus que l’acier, le verre ou tout autre matériau, est largement prédominant dans les figures modernes de l’architecture et de l’urbanisme, dont les meilleures illustrations sont aujourd’hui portées au pinacle par les inconditionnels de l’art contemporain d’avant-garde. Ainsi, les vieux centres commerciaux des années 60 (les supermarchés de Claude Parent), les unités d’habitation aux allures de bunker, ou les villes nouvelles de la même époque sont régulièrement l’objet d’éloges en tous genres. Mais alors pourquoi tant d’hommages et de reconnaissances à des édifices qui n’inspirent rien de plus que la mélancolie au plus grand nombre ? Sommes-nous trop cons, nous, le peuple, pour saisir la beauté cachée d’un blockhaus dans le style de celui du Louvre-Lens ? Quelles valeurs véhiculent les colonnes de Buren pour justifier une promotion aussi dévouée ? Éléments de réponse.

Une « ville nouvelle » pour formater un « homme nouveau »

Chandigarh, au Pendjab, qui surgit de terre en quelques mois au milieu de nulle part, conçue entre autres par Le Corbusier en 1947, « ville nouvelle, symbole de la liberté de l'Inde libérée des traditions et du passé » selon Nehru, devrait être intégrée au patrimoine mondial de l’Unesco en juillet 2016. Sa cousine, Brasilia (qui rappelons-le, est à 7 lettres près un anagramme de do-marcelino), suit le même modèle une douzaine d’années plus tard : un espace quadrillé en secteurs symétriques (les « quadras ») numérotés selon un repère cartésien (les rues n’ont pas de nom, pas d’âme et peu d’histoire), des voies de circulations autoroutières qui évacuent le piéton au profit de la fluidité du trafic automobile, des « monuments » comme supports de l’architecture moderne (Le Corbusier à Chandigarh, Niemeyer à Brasilia). Pas de maisons, pas de châteaux, pas de fermes à Brasilia : tout le monde vit en appartement « égalitaire », à l’exception des haut-fonctionnaires, dont les pavillons bourgeois, érigés par la suite, forment le secteur résidentiel en bordure du lac artificiel Paranoa, et des classes populaires, logées dans les banlieues satellites, à plusieurs dizaines de kilomètres du centre. La vie civique ne relève pas d’une animation spontanée (autour des cafés et des commerçants, quasi-inexistants), mais exige au citadin de prendre l’initiative de ses propres activités et loisirs : l’essentiel de la vie se concentrant d’une part dans les quelques centres commerciaux (« shopping centers », galeries marchandes à étages garantissant au brésilien moyen un week-end de consommation réussi), d’autres part dans les clubs privés (sport, écoles, culture...). Ailleurs, il n’y a rien. Au départ, chaque secteur devait posséder son propre lieu de rencontres (avec bistrots, cinémas...), mais le réel a pris le pas sur l’utopie que Brasilia, surgie du fin fond du Goias en moins de 4 ans, était censée incarner. Il a d’ailleurs fallu considérablement augmenter le salaire des fonctionnaires pour les convaincre de quitter les plages azurées de Rio – que ces derniers rejoignent tous les week-ends.

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Chandigarh/Brasilia : du concept à la réalité

Car Brasilia n’inspire pas grand-chose à part l’impression d’être arrivé sur une autre planète, avec ses espaces vides, ses distances inhumaines, son « eixo monumental » en forme de rangée de dominos, un sentiment d’anonymat qui explique sans doute son nombre record de divorces parmi les métropoles brésiliennes. Et pourtant, Brasilia est belle et bien inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO – ce qui empêche pour cette raison toute modification fonctionnelle, la politique de sauvegarde d’un patrimoine entravant l’aménagement du territoire.

Rappelons (comme l’aurait fait Mr Klarsfeld) que l’urbanisme de la « ville nouvelle » figure parmi les expressions privilégiées du totalitarisme – Brasilia était le rêve du dictateur mégalo Kubitschek – ainsi que du fascisme, de la dialectique de « l’homme nouveau », eugénisme social dont Le Corbusier s’est ouvertement déclaré, très inspiré par l’épisode mussolinien. La réalité confirme le concept : ce type d’urbanisme entièrement planifié n’est pas dédié à la liberté individuelle mais plutôt au formatage du citadin. L'unité d'habitation, véritable cage de béton, aggrave la déconnexion de l'homme à son environnement : l'habitant, souvent locataire, est entièrement dépendant d'un nombre toujours plus élevé de spécialistes (réseau électrique, eau courante, gaz...), et de tout un système en général, que ce soit la société de consommation (quand on loge dans une barre HLM, difficile de se mettre au jardin, à l'élevage ou au bricolage, peut-être tenons-nous ici une piste sérieuse quant à l'analyse du problème des "banlieues", devenu au fil du temps le problème du "radicalisme islamiste", la génération nan-nan de 2005 ayant mué en génération pan-pan de 2015) ou l'assistanat d'État (les solidarités familiales ou de proximité étant découragées par l'esprit individualiste induit par ce genre d'aménagements).

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La Cité RaOdieuse de Marseille

La bagnole, toujours la bagnole

Plus il y a de voies de desserte, plus il y a de voitures qui y affluent et plus est paralysante la congestion de la circulation urbaine : tel est le paradoxe automobile. Ainsi, la bagnole a rendu la grande ville inhabitable et donné naissance aux banlieues autoroutières. Puisque la voiture doit prévaloir, on supprime les villes en les étalant sur des kilomètres le long de voies monumentales. Autre source de dépendances, autant de perte d'autonomie réelle pour une liberté de façade. A ce titre, la ville de Brasilia est une synthèse : une banlieue à elle seule dans laquelle il est impossible de faire quoi que ce soit sans écumer des kilomètres en bagnole.
Par conséquent, les gens circulent bien parce qu’ils sont loin de tout : on habite loin du travail, loin de l’école, loin du supermarché. Plus que le lave-linge, le réfrigérateur ou le four micro-ondes, la bagnole s'impose comme engin technique essentiel à la survie en environnement urbain. Et comme l'écrivait Ivan Illich, « les gens travaillent une bonne partie de la journée pour payer les déplacements nécessaires pour se rendre au travail ».

Déclin des lieux intermédiaires

Un univers technicisé, dédié aux transports et plus particulièrement à la bagnole encourage les flux incessants de passants à la recherche de services fonctionnels. Adieu les rendez-vous de quartier, lieux intermédiaires propices à l'épanouissement de la vie civique par les conversations à bâtons rompus, où l'honnêteté de l'homme ordinaire prime sur le charme, la richesse ou l'intelligence requis dans les clubs privés d'une élite dont le foyer se trouve nulle part ailleurs. Les centres commerciaux au service de grandes compagnies privées sont ouverts aux acheteurs et pas aux flâneurs : les bars et restaurants y sont conçus pour être très bruyants et accueillir rapidement un maximum de gens. L’absence de bancs ôte l’envie de traîner. Que ce soit dans les fast-foods ou dans les rayons des magasins, la musique de fond se substitue à la conversation, et les faux sourires des hôtesses de caisse sont peu à peu remplacés par de tyranniques automates.
Est-il cependant possible d'envisager un renouveau des lieux intermédiaires ? L'avis tordant de James Kunstler (activez les sous-titres) :


Le déclin des lieux intermédiaires est bien la conséquence d'un agencement provoquant toujours plus de chaos, de mouvement, de déracinement tant spatial que culturel. Déracinement qui se traduit particulièrement bien à travers les cinq points de l'architecture moderne (les bâtiments s'élèvent en hauteur pour se libérer de la réalité du monde matériel, des ancrages spatio-temporels). Détruire et reconstruire : une certaine idée du progrès que l’on retrouve, dans une moindre mesure, autour de la ville de Montpellier. En 2010, la mairie lance un concours destiné à inventer la recette de la « clapassade », hypothétique spécialité culinaire montpelliéraine. Le besoin pathologique de bâtir des années Georges Frêche ayant saccagé toujours plus de terres cultivables, développé les inégalités sociales et sapé la culture locale, le bonheur se mesure désormais à la densité du réseau autoroutier et à la courbure des bretelles d’échangeurs...

L'urbanisme contemporain n'est donc pas seulement une problématique esthétique, mais également idéologique, et concerne avant tout la capacité des gens à se gouverner, dans tous les sens du terme.


Vous remarquerez à 52:45 la dialectique de la réparation, un rapprochement plus qu'intéressant à faire avec le Tikkoun Olam juif... :roll:

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Re: Jusqu'où va-t-on descendre ?

Messagede stand by me » Mar Mai 31, 2016 21:46 pm

Un petit aparté juste pour vous relayer une info absolument hallucinante (info de source sûre, à mettre en perspective avec le premier post de ce fil...).

On a appris ce week-end qu'un individu a été arrêté à Paris pour avoir participé à l'agression et la mise à feu en groupe d'une voiture de police. Comme cela a été filmé par beaucoup de témoins, une enquête approfondie a permis de remonter jusqu'à lui. Et devinez quoi ?

Surprise...
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Il s'agit d'un Américain !

Invité a écrit:Un cinquième suspect, un Américain de 27 ans, a été mis en examen et écroué dans l'enquête sur l'attaque d'un véhicule de police, incendié alors que se trouvaient deux agents à l'intérieur, le 18 mai à Paris, a annoncé dimanche le parquet de Paris. Cet homme a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, destruction de bien en bande organisée, violences en bande organisée et participation à un attroupement armé et le visage dissimulé, a indiqué le parquet.

Arrêté jeudi lors d'une nouvelle manifestation contre la loi travail, il a usé de son droit au silence en garde à vue, ajoute le parquet. Il a simplement reconnu devant le juge d'instruction sa présence lors de la manifestation du 18 mai, tout en niant une quelconque implication dans les violences, a précisé la même source. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir pris part aux violences en jetant un poteau sur le pare-brise avant du véhicule, a détaillé le parquet de Paris.

L'homme a demandé à comparaître ultérieurement devant le juge des libertés et de la détention (JLD), mais il a été incarcéré en attendant. Les réponses sur son profil sont floues : d'après ses déclarations, il serait arrivé très récemment en France, n'a pas d'emploi ni de logement fixe, mais est hébergé chez des amis, a indiqué le parquet.

Quatre hommes, présentés par le parquet comme des militants "antifa" (antifascistes), ont déjà été mis en examen dans cette enquête, eux aussi pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. Le plus jeune, âgé de 18 ans, a été placé en détention provisoire, tandis que trois autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, ce qui a suscité la colère des syndicats de police. Les incidents avaient éclaté en marge d'une manifestation de policiers contre la "haine anti-flics".

http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Voiture-de-police-incendiee-un-Americain-mis-en-examen-et-ecroue-788263


Donc pour résumer :
- un Américain se paie un billet pour la France, pays dans lequel il n'a jamais mis les pieds et dans lequel il n'a strictement rien de prévu, ni travail, ni études, ni famille ;
- il arrive et se paie, comme tout bon touriste qui se respecte, la combinaison du casseur : camouflage, protections, masque et cie ;
- il intègre en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire un groupe ultra-violent d'extrême-gauche pour y promouvoir la mouvance anti-flic ;
- le type de 27 piges participe ensuite aux diverses sessions de cassage intégral (vitrine, mobilier urbain, agent de police...) en marge de manifestations contre une cause on ne peut plus anglo-saxonne, la flexibilisation du temps de travail.

Tout ceci pue bien la meyrde quand même.
C'est pas comme si la CIA avait les moyens de téléguider le degré de bordel ambiant à travers le monde, ou la NSA de mettre sur écoute ses propres "alliés"...

Mais bon, faut pas chercher la petite bête, non plus.
On voudrait pas finir comme les Eagles of Death Metal, par exemple, subitement déprogrammés du très branchouille festival Rock en Seine (situé au très chic parc de Saint-Cloud et sponsorisé entre autres par Coca-Cola) pour cinq phrases de trop :
Invité a écrit: « J’en ai vu célébrer les attaques dans la rue pendant qu’elles se déroulaient. Je l’ai vu de mes propres yeux. En temps réel ! Comment pouvaient-ils savoir ce qui était en train de se passer ? Il y a très certainement eu une coordination. »

La réponse des organisateurs :
"En désaccord total avec les récents propos tenus par Jesse Hugues, chanteur de Eagles of Death Metal, à un média américain, les festivals Cabaret Vert et Rock en Seine ont décidé ce jour d’annuler les concerts du groupe qui étaient prévus cet été. Nous vous remercions pour votre compréhension."

Annuler ? AN-NU-LER ? T'es sérieux Charlie ? :rofl: :rofl: :vert:

Une preuve supplémentaire de l'état de délire cognitif complet dans lequel nous sommes empêtrés... :roll:
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