Accusé d'avoir tenu des propos déplacés envers la ville d'Auxerre et l'ailier bourguignon Frédéric Sammaritano, Omar Kossoko est décrié par les supporters de l'AJA qui exigent son licenciement. Affirmant avoir été piégé, l'attaquant franco-sénégalais, transféré d'Amiens pour trois saisons ce dimanche, a fermement démenti toute implication.
A peine signé, son contrat menace d'être résilié. Première recrue estivale de l'AJ Auxerre, Omar Kossoko, qui s'est engagé pour trois ans dimanche, défraye la chronique. L'ancien Amiénois, apparu à 27 reprises en National cette saison, aurait eu des propos insultants envers Frédéric Sammaritano, son futur coéquipier, et la ville bourguignonne, via Facebook. Sur son profil, ouvert au public, le jeune Franco-sénégalais (23 ans) aurait ainsi qualifié sa nouvelle terre d'accueil de "morte et enterrée" avant d'ajouter: "tu verras par toi-même tu va pleurer de rire tellement ces claqué (sic)" en réponse au commentaire d'un de ses amis. Si certaines de ses connaissances n'ont pas hésité à insulter copieusement Jean-Pascal Mignot et Benoît Pedretti, en partance pour Lille, Kossoko aurait, lui, clairement affiché son animosité envers Sammaritano, "ce bâtard de nain" qu'il "hait".
Malgré l'emploi d'un pseudonyme, Kossoko aurait été épinglé par plusieurs fans de l'AJA, qui, particulièrement touchés par ces attaques, demande l'annulation du transfert pour faute grave. Pour faire entendre leur voix dans ce dossier délicat, les supporters ont créé un groupe Facebook "Contre Omar Kossoko à l'AJA", illustré par une photo du joueur barrée d'une croix rouge. La polémique désormais répandue, plus de 2000 membres ont rejoint le "bataillon". Plusieurs Amiénois, qui dénoncent l'attitude parfois arrogante et irrespectueuse du joueur, se veulent solidaires.
Assurant avoir été piégé, l'intéressé a lui fermement démenti les propos qui lui sont prêtés. "Depuis ce lundi matin, je n'arrête pas d'avoir des appels d'amis par rapport à cette histoire. Je n'étais pas au courant et je suis en plein déménagement, je n'ai pas le temps d'aller sur Facebook, a affirmé Kossoko, interrogé par L'Yonne Républicaine. "Personnellement je ne connais pas les joueurs. Je n'ai rien contre eux. Je ne sais pas quoi vous dire tellement ça me dépasse, cette histoire. Après, franchement, quel intérêt j'aurai à insulter les joueurs avec qui je vais évoluer ? Aucun". Des explications qui, aussi sincères puissent-elles être, ne semblent pas convaincre les fans auxerrois, dont les commentaires virulents et acerbes envahissent les réseaux sociaux. La direction du club, déjà victime de multiples secousses ces dernières semaines, s'exprimera sur l'affaire après avoir rencontré le joueur, toujours présumé innocent.
http://www.sports.fr/cmc/football/20112 ... 58569.htmlLui se défend en tout cas.