OH NON, PAS LUI !
- Zubi, merrde... on avait dit un grand-t'attaquant pour le mercato, pas une brosse à chiottes !
- Ma qué ? Yé démandé por Bénatia, ils m'ont dit "va té faire foutre"... Après cette première partie de saison plutôt foireuse pour l'OM, dont un fiasco monumental en Europa League, et une petite élimination aux pénos face à Strasbourg en Coupe de Plastoc, il est évident que le collectif olympien est en panne sèche. Ce qui pétillait il y a 9 mois s'est évanoui, et pas qu'un peu. Les doutes se sont transformés en certitude d'une régression. Alors forcément, certains ne font plus illusion, en premier lieu les fameux attaquants de pointe dont le principal exploit est d'avoir fait oublier Brandao au top des références sarcastiques phocéennes (et c'est justice, car lui en a marqué des buts, et non des moindres...).
Et c'est dans ce contexte que les géniaux dirigeants n'ont pas trouvé meilleure idée que de relancer le très lourd dossier (plusieurs mois de déplacement tellement ça pèse) du gros t'attaquant Balitello. Quelle ambition lumineuse de vouloir relancer une équipe minée par l'incertitude et les conflits d'ego avec un truc pareil ! C'est pas comme si ça faisait deux mois qu'on jouait en marchant...
En même temps, vu les branques à la peine en pointe depuis 6 mois, ça pourra pas être pire...
... et pourquoi pas ? Est-ce bien raisonnable de prendre un joueur aussi difficilement gérable, aussi massif, aussi lourd, aussi onéreux, aussi clivant, si c'est juste pour faire mieux que Kostas la Menace et Galère Germain ? Parce que si c'est pour faire mieux que Kostas et Galère réunis, Balitello devrait pas avoir trop de mal... quoique.
En tous cas, si le transfert se concrétise, on pourra parler d'effectif de poids, entre Payet, Rami, Mandanda, Strootman et Gros Mario...
Et ne parlons pas des petites querelles d'ego qui risquent bien d'advenir, dans un groupe un peu trop grisé par les beaux jours de 2018.
Groupe duquel émerge forcément le très surcôté Florian Thauvin, champion du monde par procuration, buteur toujours opportuniste, et tellement doué de sa génération qu'il a tellement pas percé en Premier League lors de son passage à Newcastle
... (c'est la vérité, mais y a un transfert à bonifier pour l'été prochain, alors chut quand même... oui, Rudi, il est fort Florian, très fort... et toi aussi t'es fort...
)
Enfin, ce qui est beau, dans l'affaire, c'est qu'en Ligue 1, avec 2 matchs de retard, il y a toujours le podium en ligne de mire...
Au-delà de Lille qui risque fort de s'essouffler lors des prochains mois, c'est Montpellier, déjà solide les dernières saisons, qui fait bonne impression et qui pourrait bien être la surprise de l'année.
Et puis ce qu'il y a de bien, c'est que si on a l'impression qu'on touche le fond, il suffit d'aller voir du côté de Monaco pour se consoler tout de suite ! Le demi-finaliste de C1 2017, victime de sa politique, va devoir lutter pour le maintien, avec Thierry Henry en coach pour alimenter le côté pathétique de la situation... OM-ASM, c'est la prochaine affiche de Ligue 1, avant un déplacement périlleux à Saint-Étienne en milieu de semaine.
L'INSTANT VINTAGE
L'autre jour, alors que je m'égarais sur youtube, entre une vidéo de chat qui pète et un sketch de Jean-Marie Le Pen, j'aperçois ce résumé d'un vieux classico de novembre 1997.
La Ligue 1 à l'ancienne présentée par Thierry Gilardi sur la chaîne cryptée. Une époque où le football étais déjà plus ou moins vendu en pack d'abonnements mensuels entre les rayonnages bricolage et croquettes des supermarchés, mais pas encore gentrifié, pas encore assez branché aux yeux des faiseurs de tendance...
Marseille, champion d'Europe 4 ans plus tôt, ressuscitait de l'affaire VA-OM grâce à la reprise du club par feu RLD, et venait affronter au Parc des Princes le PSG Canal+, référence nationale et européenne jusqu'alors.
Je me demande si RLD avait mis le paquet à l'époque, question pognon - et je sais bien que ce genre de comparatif n'a strictement aucun sens dans ce monde en mouvement perpétuel qui cherche à tout prix à se débarrasser du sens de l'histoire - mais on a quand même l'impression qu'elle est furieusement meilleure que 20 ans plus tard, cette équipe de 1997... enfin, c'est peut-être qu'une impression...
Et côté PSG, des parisiens pas extraordinaires de technique mais avec du cœur à l'ouvrage, dans l'adversité...
La merveille Camara-Ravanelli-Gravelaine commence à 9'00...
égalisation à 12'25...